Intervention spirituelle du Frère Claude


Cette séquence a été enregistrée sur Zoom et peut être revue en cliquant l'image ci-dessous :




L’année consacrée à St Joseph s’est terminée il y a peu de temps. Puisqu’il est le protecteur de l’Institut, nous pouvons continuer à méditer sur sa personne et sa présence toute particulière et unique auprès de Jésus.

Pour y réfléchir et apprendre de lui les qualités et vertus nécessaires à l’éducateur appelé par Dieu, j’ai adapté une page du pape François parlant de Joseph à la situation de parent, d’éducateur chrétien, de Frère. Voici cette adaptation :

On ne nait pas éducateur, père ou mère ou frère, on le devient, parce qu’on prend soin de l’enfant de manière responsable, on assume la responsabilité de la vie d’un autre, dans un certain sens.

Dans la société de notre temps, les enfants semblent souvent être orphelins de père. (…)

Être éducateur, père, frère…signifie introduire l’enfant à l’expérience de la vie, à la réalité. Ne pas le retenir, ne pas l’emprisonner, ne pas le posséder, mais le rendre capable de choix, de liberté, de départs. C’est pourquoi la tradition qualifie Joseph de « chaste ». Ce n’est pas une indication simplement affective, mais c’est la synthèse d’une attitude qui exprime le contraire de la possession. (…) La logique de l’amour est toujours une logique de liberté et Joseph a su aimer de manière extraordinairement libre. Il ne s’est jamais mis au centre. Il a su se décentrer, mettre au centre de sa vie Marie et Jésus. (…)

Chaque enfant porte toujours avec soi un mystère, un inédit qui peut être révélé seulement avec l’aide d’un père, d’un éducateur, d’un frère qui respecte sa liberté. Un adulte qui sait se rendre inutile quand il voit que l’enfant est autonome et marche tout seul sur les sentiers de la vie, un adulte qui se met dans la situation de Joseph qui a toujours su que cet enfant n’était pas le sien mais avait été simplement confié à ses soins.1

Cela ne rappelle-t-il pas, comme en écho, et c’est bien normal, ce que dit St Jean-Baptiste de La Salle du soin que doivent avoir les Frères des enfants qui leur sont confiés !

Cette réflexion de ce matin peut et doit faire naître en nous deux sentiments : l’action de grâce pour l’éducation reçue et une prise de conscience renouvelée de notre responsabilité vis-à-vis des enfants et des jeunes.

1 Adapté par C. Reinhardt fsc, de : Pape François, Avec un cœur de père, lettre apostolique, Cerf, Paris, 2021.